Alors que le Mondial de Paris s'essouffle (en sachant qu'il n'a pourtant lieu que tous les 2 ans) le Salon de Genève quant à lui continue de surprendre par la quantité et la qualité de ses exposants !
Les marques les plus prestigieuses s'y donnent rendez-vous aux côtés des préparateurs les plus talentueux. De quoi faire du Salon de Genève le salon automobile, sans aucun doute, le plus intéressant de la planète.
Entre les exposants mondialement connus et les nouveaux créateurs/artisans chacun fait sa place et profite de la renommée d'un salon qui a su s'illustrer en mettant en lumière de nouveaux venus !
On retrouve ainsi Dendrobium, la Scuderia Cameron Glickenhaus, mais aussi Eadon Green, Techrules ou Zenvo...
Fittipaldi, du nom du champion de Formule 1, présente par le biais de Pininfarina son concept Vision Gran Turismo EF7. Et Kahn, surtout connu pour sa manufacture de jantes, présente sa vengeance.
Nul part ailleurs sont réunis autant de petits constructeurs.
Des plus sérieux, comme la Scuderia Cameron Glickenhaus, aux plus rêveurs, le salon de Genève porte au devant de la scène internationale des marques qui s'éteindront parfois bien plus vite qu'elles ne l'auraient pensé.
Il faut dire que la concurrence est rude...
Certains se lancent, dépensant millions dans leurs projets, sans maîtrise ni connaissances du marché ou des normes.
Quand vient l'heure des homologations c'est souvent la désillusion, entraînant la perte de confiance des investisseurs et/ou des clients, et ainsi la chute de marques finalement éphémères.
Pour celles qui subsistent, s'imposer face aux grands noms relève quasi de l'impossible. Zenvo sont de ceux-la. Des années de bataille pour résister, survivre, faire oublier des aléas liés à des départs de feux à répétition... mais ils sont là , reviennent, et tentent toujours de percer.
Bien souvent, qu'ont-ils de plus ? Un design, de simples lignes de carrosserie. Des lignes qu'ils espèrent plus puissantes que leur mécanique ou leur technologie afin de faire chavirer les cœurs des collectionneurs.
Parfois cela fonctionne. Spyker en est un exemple concret. Avec ses lignes rondes et douces, ses éléments de carrosserie rivetés et ses finitions toutes droites inspirées de l'aéronautique, la marque a un pouvoir de séduction indéniable. Et une fois l'habitacle dévoilé, qui ne tomberait pas sous le charme ?
Reste que Spyker galère. Il est loin le temps des C8 Laviolette et autre Aileron. Les faillites à répétition dues à des erreurs de gestion ou de stratégies financières auront fait passer la marque entre de nombreuses mains. Gageons que les actuels dirigeants sauront relancer une activité de production prospère et pérenne !
D'autre part, l'autre activité intéressante est celle des préparateurs. Comment ne pas en parler tant chaque année ils sont sources de débats passionnés et de critiques plus ou moins flatteuses.
Il y a ceux qui font sobre et classe comme Alpina ou RUF et ceux qui font dans l'extravagant comme Mansory ou Gemballa.
Qu'on aime ou qu'on déteste, tant que les finitions sont irréprochable j'ai pour ma part tendance à saluer la création et les idées.
Ainsi, l'aileron démesuré de la Gemballa Avalanche ou le carbone forgé de Mansory (que l'on a découvert pour la première fois chez Lamborghini il y a quelques années) mis en oeuvre sur une Rolls Royce Dawn m'attire.
Certains crieront au scandale d'avoir dénaturé un bijoux britannique. Et alors ? Même si la production de Dawn est anecdotique face à certaines berlines Allemandes plus conventionnelles, la Dawn by Mansory restera sans doute quasiment unique et elle a de cela le mérite d'exister. Si ce n'est pour être appréciée, pour déclencher les ferveurs des puristes. Si ce n'est pour être aimée du plus grand nombre, de rappeler à tout un chacun qu'une Dawn, d'origine, c'est un produit parfait !
Et il en va de même pour d'autres modèles.
Ainsi va la vie à Genève et ainsi battent les passions de ceux qui viennent rêver ou se brûler les yeux sur des autos qu'ils critiquent mais ne manquent pas de contempler.
Sportivement,
Texte : Aurélie D.
Photos et vidéos : Sébastien P.